mardi 28 octobre 2025

Notre territoire en chiffres

 

Montignac-Lascaux présente une situation territoriale contrastée : une attractivité résidentielle forte, portée par le tourisme et le cadre de vie, mais aussi une population vieillissante, des revenus modestes, et des défis croissants en matière de santé, services de proximité et transition écologique.
L’économie locale est diversifiée et résiliente, avec près de 980 entreprises en 2025, dominée par l’immobilier, les services, l’artisanat et le tourisme.          
Le projet municipal 2026 devra répondre à ces enjeux en structurant des politiques adaptées : soutien à l’autonomie, développement économique, rénovation énergétique, accessibilité territoriale, et valorisation du cadre de vie.

I. Données démographiques

1. Démographie et attractivité

  • Population en 2022 : 2 760 habitants (INSEE)
  • Densité : 74,3 hab/km² sur 37,2 km² (INSEE)
  • Solde migratoire positif : +1,5 %/an (≈ 50 personnes/an)
  • Solde naturel négatif : –1,6 %/an (plus de décès que de naissances)
  • Part des +75 ans : 20 % de la population
  • 66 % des +80 ans vivent seuls

📌 Enjeux :

  • Adapter les services à une population vieillissante
  • Consolider la population active par la création d’activités et d’entreprises

2. Revenus et précarité

  • Revenu moyen par foyer fiscal : 23 320 € (INSEE)
  • 64 % des foyers fiscaux non imposables
  • Taux de pauvreté (2019) : supérieur à la moyenne départementale (INSEE)
  • Tendance : baisse du nombre de foyers précaires depuis 2020

📌 Enjeux :

  • Favoriser la création d’entreprises et la formation
  • Renforcer les dispositifs d’accès aux droits

3. Santé et lien social

  • 20 % de la population a plus de 75 ans
  • 66 % des plus de 80 ans vivent seuls
  • Environ 400 personnes ne déclarent pas de médecin traitant

📌 Enjeux :

  • Développer les services de santé de proximité
  • Renforcer les dispositifs d’accompagnement à l’autonomie

4. Logement et urbanisme

  • +314 logements construits depuis 2011 (INSEE)
  • Parc immobilier majoritairement composé de résidences principales
  • Taux de propriétaires élevé, mais tension locative sur certains segments
  • Suroccupation faible mais présente dans les petits logements

📌 Enjeux :

  • Poursuivre un développement résidentiel équilibré et accessible

5. Cadre de vie

  • Qualité patrimoniale et paysagère
  • Services à la population
  • Vie culturelle, sportive et associative dynamique

📌 Enjeux :

  • Poursuivre les aides aux associations
  • Valoriser les services et activités du territoire

6. Accessibilité territoriale

  • Durée moyenne des trajets domicile-travail : 23 minutes
  • Déplacements quotidiens majoritairement en voiture individuelle
  • Transports collectifs et partagés peu développés

📌 Enjeux :

  • Encourager les solutions adaptées au territoire rural : covoiturage, entraide, navettes locales

7. Environnement et émissions de gaz à effet de serre

  • Principal poste d’émission : routes et transports
  • Voiture indispensable pour les trajets du quotidien
  • Potentiel de réduction : rénovation énergétique, réduction des déchets à la source

📌 Enjeux :

  • Inscrire la commune dans une trajectoire de neutralité carbone à horizon 2030–2040
  • Rénovation des bâtiments municipaux
  • Encouragement à la rénovation énergétique

II. Données économiques

Vue d’ensemble

Montignac-Lascaux compte environ 980 entreprises en 2025, avec une croissance régulière depuis 2012. L’économie locale repose sur un panachage équilibré entre tourisme, services, artisanat, agriculture et économie résidentielle.


1. Immobilier et location (30,8 % des entreprises)

  • 302 entreprises dans la gestion de biens immobiliers
  • Activité portée par le tourisme et les résidences secondaires
  • Présence de petits bailleurs privés et d’agences immobilières

📌 Enjeu : réguler le marché locatif et soutenir l’offre de logements accessibles à l’année


2. Associations et économie sociale (4,9 %)

  • 48 structures associatives
  • Acteurs clés dans la cohésion sociale, la culture, le sport et l’aide à la personne

📌 Enjeu : renforcer les partenariats pour les politiques de solidarité et d’animation locale


3. Restauration et services alimentaires (4,2 %)

  • 41 établissements : restaurants, traiteurs, food trucks
  • Activité liée à la saison touristique et au site de Lascaux

📌 Enjeu : soutenir la montée en gamme, la diversification hors saison et les circuits courts
🟢 Bio, local et fait maison


4. Santé et bien-être (3,8 %)

  • 37 structures : cabinets médicaux, paramédicaux, bien-être
  • Tension sur l’offre médicale

📌 Enjeu : favoriser l’installation de professionnels de santé et développer les services à domicile


5. Activités artistiques et culturelles (3,7 %)

  • 36 entreprises dans les arts, spectacles et artisanat d’art
  • 1 entreprise du patrimoine
  • Présence de galeries, ateliers, métiers d’art

📌 Enjeu : valoriser la création locale et renforcer les liens avec les équipements culturels


6. Autres secteurs notables

  • Agriculture et agroalimentaire : coopératives, producteurs locaux, circuits courts
  • Artisanat du bâtiment : maçons, électriciens, plombiers
  • Commerce de proximité : alimentation, bricolage, prêt-à-porter
  • Tourisme et hébergement : hôtels, gîtes, campings, résidences seniors
  • Services à la personne : aide à domicile, garde d’enfants, accompagnement


Gestion des déchets en Dordogne : entre colère citoyenne et impasse institutionnelle

 


Depuis plusieurs mois, la Dordogne connaît une contestation grandissante autour de la gestion des déchets par le SMD3. Hausse des factures, suppression du ramassage en porte-à-porte, multiplication des points d’apport volontaire : les habitants expriment leur mécontentement face à un système jugé coûteux, complexe et inadapté aux réalités rurales.

Les causes profondes de la crise

Deux facteurs majeurs expliquent aujourd’hui la flambée des coûts :

  • L’absence d’incinérateur en Dordogne : un projet avait été envisagé il y a plusieurs années, mais il fut abandonné sous la pression citoyenne. Si cette opposition se comprenait à l’époque, elle a pour conséquence aujourd’hui une dépendance coûteuse : soit transporter nos déchets vers les incinérateurs des départements voisins, soit recourir à l’enfouissement local.
  • La hausse de la taxe d’enfouissement (TGAP) : décidée par l’État, elle augmente fortement chaque année pour décourager l’enfouissement. En Dordogne, où cette pratique reste incontournable faute d’alternative, cette taxe est devenue la première cause de l’augmentation de la redevance payée par les usagers.

Les élus locaux en première ligne

Face à la colère des habitants, ce sont les maires qui se retrouvent en première ligne. Ils doivent répondre aux inquiétudes de leurs administrés, alors même qu’ils ne portent pas la responsabilité de ces choix :

  • Ni celle de l’abandon de l’incinérateur,
  • Ni celle de la hausse nationale de la TGAP,
  • Ni celle de la gouvernance centralisée du SMD3, éloignée des réalités de terrain.

Pour une gestion locale et responsable

Il est temps de tirer les leçons de cette crise et d’affirmer clairement nos demandes à savoir la mise en place d’un moratoire accompagné d’une gestion décentralisée où le choix revient à la commune afin que les décisions soient prises au plus près des habitants et adaptées aux spécificités de chaque territoire ainsi que l’abandon de la hausse programmée de la taxe d’enfouissement décidée par l’État qui pèse injustement sur les usagers et les collectivités et enfin l’adoption d’un plan national ambitieux de réduction des déchets à la source qui demeure le seul levier durable pour maîtriser les coûts et protéger l’environnement.

Un enjeu national, pas une querelle locale

Ce débat dépasse largement le cadre départemental. Il doit être porté au niveau national, et trouver toute sa place dans les prochaines élections législatives. Les élus locaux ne doivent pas servir de boucs émissaires : ils subissent des décisions prises ailleurs et n’ont pas les leviers nécessaires pour inverser la tendance.

La gestion des déchets est un enjeu de société, qui touche à la fois au pouvoir d’achat, à l’équité territoriale et à la transition écologique. Les maires ne peuvent pas être les fusibles d’un système qu’ils ne contrôlent pas. C’est au Parlement et au Gouvernement de prendre leurs responsabilités, en redonnant aux communes les moyens d’agir et en réorientant la politique nationale vers la réduction des déchets à la source.

Clarifier le rôle de la commune dans un paysage institutionnel complexe

 

L’action municipale s’est progressivement réduite au fil du temps, en raison des transferts de compétences vers des strates territoriales de plus grande envergure (intercommunalités, départements, régions). Cette politique nationale visait à renforcer l’efficacité des politiques publiques et à générer des économies d’échelle.

En mutualisant les moyens, l’objectif était d’amplifier l’action publique tout en la rendant plus économe. Mais cette logique, bien qu’elle parte d’une intention rationnelle, a aujourd’hui pour effet une confusion croissante chez les citoyens, qui peinent à identifier clairement les responsabilités de chaque niveau de collectivité. Résultat : la commune reste perçue comme l’échelon de référence, celui vers lequel on se tourne spontanément, même pour des sujets qui ne relèvent plus de sa compétence directe.

Notre projet municipal doit donc expliquer clairement ce qui relève de notre champ d’action réel, et ce qui dépend d’autres strates. Mais au-delà de cette répartition institutionnelle, nous affirmons que la commune conserve une vocation générale : elle est la garante de la cohérence locale, et à ce titre, elle doit avoir une vision sur l’ensemble des sujets qui concernent ses habitants — y compris ceux dont elle n’a pas la compétence directe (comme c’est le cas, par exemple, pour la gestion des ordures ménagères).

Cela implique de reconnaître que notre capacité d’action est parfois limitée, et que nous devons composer avec des politiques nationales votées par l’Assemblée nationale et le Sénat, ainsi qu’avec les choix faits à d’autres échelons.

Concrètement, cela signifie que nous devons continuer à agir, à impulser, à accompagner, même lorsque nous ne disposons pas de tous les leviers. Car notre responsabilité est de favoriser les projets qui répondent aux besoins de développement du territoire, qu’ils relèvent ou non de notre compétence formelle.

Notre territoire en chiffres

  Montignac-Lascaux présente une situation territoriale contrastée : une attractivité résidentielle forte, portée par le tourisme et le cadr...